Les Européens se préparent à un sommet extraordinaire sur la crise économique d'ici la fin du mois pour resserrer les rangs dans l'UE au moment où la tentation du chacun pour soi refait surface et que les tensions montent entre Prague et Paris.
Le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek a confirmé ce lundi envisager de «convoquer un Conseil européen informel avant la fin février» à Bruxelles: «L'objectif de cette rencontre des chefs d'Etats et de gouvernements sera d'examiner les mesures prises jusqu'à présent dans le cadre du plan de relance et l'efficacité de ces mesures.»
La date de ce sommet devrait être précisée mercredi, après une rencontre à Bruxelles entre Topolanek et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.
Critiques françaises
Cette annonce fait suite à des pressions de la France, qui ne cache pas en privé ses critiques à l'égard de la passivité de la présidence tchèque, qui lui a succédé à la tête de l'UE.
Le président Nicolas Sarkozy avait évoqué la semaine dernière la possibilité d'un sommet des seuls 16 pays de la zone euro sur ces sujets. L'Allemagne avait rejeté cette proposition, qui aurait de facto exclu la République tchèque puisqu'elle n'a pas la monnaie unique.
Sarkozy avait finalement annoncé samedi avec la chancelière allemande Angela Merkel une «initiative commune franco-allemande», sans dire s'ils allaient demander la convocation d'un sommet européen.
Les tensions sont allées crescendo ces derniers temps entre Paris et Prague.