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Déception en Guadeloupe après les annonces de Fillon

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L'Etat ne compensera pas la hausse des salaires comme le réclamait le patronat. Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer repart avec deux médiateurs et fera escale en Martinique.
People hold the banner of CTU (United Workers' trade-union) which reads : "Togetheir, let us reinvent hope" as they demonstrate on February 9, 2009 in Pointe-a-Pitre (Guadeloupe) against the high cost of living, for better pay and employment. France's Caribbean island of Guadeloupe has been on a general strike for over two weeks, with shops, schools and public transport shut down and half-a-million residents facing food shortages. Demonstrations also took place today in the neighbouring island of Martinique. AFP PHOTO DOMINIQUE CHOMEREAU (DOMINIQUE CHOMEREAU/AFP)
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publié le 10 février 2009 à 14h32
(mis à jour le 10 février 2009 à 14h40)

Les annonces de François Fillon pour la Guadeloupe n'ont pas convaincu. Victorin Lurel, député et président socialiste du conseil régional de la Guadeloupe, a exprimé sa «très grande déception» vis-à-vis de cette «défausse» de l'Etat, estimant que le gouvernement «prend le risque de plonger la Guadeloupe, déjà paralysée depuis plus de trois semaines, dans le chaos». De son côté, le président de l'Union des entreprises MEDEF Guadeloupe, Willy Angel, a déclaré accueillir les propos du Premier ministre avec «grande surprise» et «grande déception». «On se retrouve à gérer un problème qui nous dépasse», a-t-il précisé.

Dans la matinée, François Fillon a annoncé que le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, allait retourner aux Antilles avec deux médiateurs, tout en prévenant que l'Etat laisserait aux partenaires sociaux la responsabilité de négocier une hausse des bas salaires en Guadeloupe. «L'Etat ne saurait, à l'évidence, se substituer aux partenaires sociaux dans les responsabilités qui leur reviennent», a déclaré le Premier ministre après une réunion des ministres concernés à Matignon.

Fin de non-recevoir

Après trois semaines de grève générale qui paralysent la Guadeloupe, et alors que la Martinique est à son tour touchée depuis six jours, le chef du gouvernement opposait ainsi une fin de non-recevoir à la demande du patronat guadeloupéen de voir l’Etat participer au financement de la hausse réclamée de 200 euros sur les bas salaires.

Fran