Après le «choc Toyota», le «choc Nissan». Hier, le troisième constructeur japonais, allié de Renault, victime de l'envolée du yen par rapport au dollar et de l'effondrement du marché automobile, a annoncé ses pires résultats depuis l'arrivée du cost killer Carlos Ghosn à sa tête, en 1999. L'actuel PDG de Renault a été érigé en héros national au Japon, pour avoir redressé en un temps record une entreprise alors au bord de la faillite. Pour le dixième anniversaire de l'alliance franco-japonaise, nul gâteau ni bougies. On fait profil bas.
Les mauvaises nouvelles se ramassent à la pelle. L’état-major de Nissan a fait état, hier, d’une chute de 84 % du bénéfice d’exploitation du groupe (de mars à décembre 2008), à - 1,3 milliard d’euros, et d’un plan de 20 000 suppressions d’emplois (le second de cette ampleur, Ghosn ayant déjà supprimé 21 000 postes en 1999). La production du groupe sera abaissée de 20 % en 2009, pour pallier l’érosion des ventes, notamment aux Etats-Unis (où elles ont chuté de 30 %), le marché où Nissan enregistre d’ordinaire plus de 70 % de ses bénéfices.
La firme, où travaillent 235 000 personnes, a choisi d'annuler dans le même temps le versement de ses dividendes, une mauvaise nouvelle pour Renault, qui détient 44,4 % de son capital. Et prévoit de suspendre ses investissements au Maroc et en Inde, deux pays où l'alliance franco-japonaise envisageait d'implanter des sites de production. Autres mesures destinées à faire des économies internes : l'entrepr