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Libération

Confessions publiques pour les banquiers

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Royaume-Uni. Les télés ont diffusé la session parlementaire des finances.
publié le 11 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 11 février 2009 à 6h51)

Sur le gril : les «quatre mercenaires» de la banque britannique comparaissaient, hier, devant la puissante commission parlementaire des finances. Une session de plus de trois heures retransmise en direct par les principales chaînes d’information qui avaient pour l’occasion suspendue leur programmation habituelle. Un grand spectacle au cours duquel les principaux responsables du désastre qui a touché une large partie de la City avaient pour la première fois l’obligation de s’expliquer. Ils n’étaient pas venus de gaieté de cœur, mais plutôt la tête basse, présentant leurs excuses. Il y avait là, face aux membres d’une commission remontée et incisive, les anciens président et directeur général de Halifax Bank of Scotland (HBOS), virés fin octobre après que le gouvernement a dû recapitaliser le groupe, tout en le poussant à fusionner avec Lloyds - fusion dont l’Etat détient désormais 43 %. HBOS n’est aujourd’hui plus rien après avoir été le numéro 1 sur le marché hypothécaire britannique…

Deux autres «ex» étaient sur le gril : les deux têtes de la Royal Bank of Scotland (RBS), un nom peu connu en France pour une banque qui a mené une politique mondiale d'acquisitions ces dernières années, jusqu'au rachat du géant de la banque néerlandaise ABN Amro, au prix fort, en octobre 2007. RBS a dû aussi être sauvée par l'Etat britannique, qui en détient désormais 70 %. La nouvelle direction a annoncé depuis peu qu'elle devait provisionner 30 milliards d'euros de pertes. Le directeur généra