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Les syndicats : «Du salaire !»

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La répartition des richesses, temps fort de la réunion de mercredi.
publié le 13 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 13 février 2009 à 6h51)

La formule magique des trois tiers n’aura pas raison du front syndical. A la proposition du président de la République de réserver plus de 30% des bénéfices des entreprises aux salariés, la plupart des confédérations préfèrent discuter d’augmentations de salaires. Et de renvoyer, non pas sur le partage des bénéfices, mais sur celui de la valeur ajoutée.

«La vraie question est celle des conditions dans lesquelles sont dégagés ces bénéfices, explique Maryse Dumas de la CGT. Notre préoccupation n'est donc pas de savoir quelles miettes nous aurons à nous partager un fois que l'on aura pressuré les salariés pour dégager un profit, mais d'améliorer le cadre de réalisation de ce bénéfice. Cela inclut les conditions de travail, la productivité, et bien sûr les salaires.» A la CFDT, on n'en pense pas moins : «La répartition des richesses ne doit pas se faire sous la pression des actionnaires. C'est donc en amont, par la négociation salariale, que l'on rémunère les salariés», explique Gaby Bonand. Même chose pour Bernard Van Craeynest, de la CGC, pour qui «la première répartition des richesses, c'est le salaire. Il faut avant tout que les négociations annuelles sur ce sujet aboutissent». Et l'Unsa de relever, non sans malice, que «si le chef de l'Etat propose de verser plus de bénéfices aux salariés, c'est qu'il considère qu'il existe une marge de manœuvre pour des augmentations salariales».

Toutes les confédérations viendront donc à l'Elysée