Depuis l’échec de sa pilule miracle antiobésité en 2007, Sanofi-Aventis est régulièrement présenté comme un malade. Le quatrième laboratoire pharmaceutique mondial souffre de troubles graves, s’inquiètent les analystes (la concurrence des génériques, la faiblesse de son pôle recherche et développement, le retard dans les biotechnologies…), qui risquent de plomber ce fleuron archi-rentable de l’industrie française. Au vu des résultats 2008 et d’un bénéfice net (en très légère baisse de 0,6 %) de 7,068 milliards d’euros, il reste pourtant encore pas mal de marge. D’autant plus quand l’entreprise promet, cas rarissime en 2009, une hausse de ses profits.
Les profits
Leader mondial des vaccins, Sanofi-Aventis a cru de 9,6 % sur ce marché en pleine croissance, mieux protégé contre la concurrence des génériques. Numéro 1 dans les marchés émergents où il maintient une croissance à deux chiffres, le laboratoire n’en obtient pas moins des résultats plus qu’honorables sur son vieux marché européen.
Malgré le lancement d’une version générique en Allemagne de l’anticoagulant Plavix - le deuxième médicament le plus vendu au monde qui a rapporté 6 milliards de recettes en 2008 -, les ventes sont restées très fortes en Europe.
Leur utilisation
Avec des charges de personnels de 6,3 milliards d’euros en 2007 (contre 6 milliards en 2006) pour un chiffre d’affaires globalement stable autour de 28 milliards d’euros, Sanofi-Aventis essaie de maintenir sa réputation d’entreprise socialement correcte. C