«Privé de travail depuis juillet 2008, je suis demandeur d’emploi, chômeur, comme malheureusement plus de 2 millions de mes concitoyens. Cette situation pénible m’a permis de monter, en partenariat avec l’ex-ANPE, un projet de reconversion dûment validé, en me tournant vers le métier d’infirmier, projet qui mûrissait en moi depuis quelques années…
J’ai réussi le concours d’entrée à l’institut de formation en soins infirmiers, que je devais donc intégrer en février. C’est un métier en tension dans notre région, les besoins sont réels et ne feront qu’augmenter dans les années à venir. Les études sont longues - trente-huit mois -, et dépassent la durée possible d’indemnisation par les Assédic. Or, il existait jusqu’au 31 décembre 2008 des allocations de fin de formation (AFF) permettant aux demandeurs d’emploi en formation dans des métiers en tension de continuer à être rémunérés jusqu’à la fin de celle-ci.
Ces AFF étaient un dispositif d’Etat, les Assédic n’étant chargés que de la "redistribution". Aussi ai-je cru d’abord mal entendre, puis défaillir, lorsque lors de mon rendez-vous de janvier au Pôle emploi, on m’a annoncé que le gouvernement, en pleine période de stagnation-récession, et après moult cadeaux aux entreprises, boucliers fiscaux et renflouements de banques, a cru bon de mettre fin à ce dispositif en supprimant les crédits alloués à l’AFF dans la loi de Finances 2009.
Quelle mesure régressive ! Ce dispositif touchait environ 20 000 personnes en moyenne tous les mois