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Libération
Interview

«Sans crédit, pas de vie décente aux Etats-Unis»

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publié le 14 février 2009 à 6h52
(mis à jour le 14 février 2009 à 6h52)

John Taylor

Né en 1949 aux Etats-Unis, John Taylor échappe à sa condition sociale, modeste, fait un doctorat de droit à Boston, enchaîne à Harvard, avant de s’investir auprès des minorités, comme le fera Barack Obama, en œuvrant dans le champ de la banque solidaire et des non-profit organizations. On lui doit la mise sur orbite à Boston, des associations de quartier qui ont contraint, dès 1991, les grandes banques à signer des engagements d’investissement au profit du développement local et des minorités. John Taylor est l’un des principaux animateurs du marché des community development, ces organismes engagés, proches de l’économie solidaire. Il préside le National Community Reinvestment Corporation, une ONG qui assiste et conseille, aux Etats-Unis, plus de 600 associations et banques sociales. Il est très écouté, avec son organisation, par l’administration Obama. John Taylor a suivi de très près la crise des subprimes. Il accuse la dérégulation à l’œuvre pendant les deux mandats de Bush d’être à l’origine de la crise financière qui secoue la planète. Et pointe le recul dommageable pendant toute la période, de la protection des consommateurs.

Vous travaillez avec l'équipe du président Obama en vue de trouver une solution pour les ménages dont les maisons sont saisies. Vous êtes à la tête d'une organisation qui fédère plus de 600 comités locaux… Qui êtes-vous, John Taylor ?

Mon père était un syndicaliste dans la commercialisati