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Libération

Vers un nouveau cas Madoff

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Etats-Unis. Un milliardaire texan accusé d’avoir créé un système pyramidal.
publié le 18 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 18 février 2009 à 6h51)

A 10 heures du matin hier, une quarantaine de policiers texans ont pris d’assaut les bureaux du Stanford Financial Group à Houston (Texas). Son propriétaire, le flamboyant milliardaire Robert Allen Stanford, est accusé de fraude par le FBI et la commission boursière (SEC), qui a gelé ses avoirs. Cette dernière le soupçonne - à l’instar du financier new-yorkais Bernard Madoff - d’escroquer les personnes qui ont investi dans son fonds de placement de 8,5 milliards de dollars (6,7 milliards d’euros), en leur faisant croire qu’il obtenait des rendements très supérieurs.

Il s'agirait en réalité d'un système pyramidal où les nouveaux investisseurs paient les intérêts de leurs prédécesseurs. Stanford assure que l'argent se trouve bel et bien dans une banque offshore de l'île d'Antigua, dans les Caraïbes. Mais la SEC l'a sommé en vain jusqu'alors d'en produire les preuves. La commission boursière estime qu'il est «improbable, voire impossible» que Stanford puisse offrir, de manière honnête, des intérêts de l'ordre de 8 % à 10 % sur des certificats de dépôts de cinq ans. Sur son site Internet, Stanford assure que ses certificats de dépôt, baptisés Stanford Allocation Strategies, sont performants car ils «réduisent la volatilité durant tout le cycle de l'investissement».

Beaucoup se seraient laissés prendre par Stanford, qui dispose de 30 bureaux à travers les Etats-Unis. La Stanford International Bank dit posséder 30 000 clients. Des dizaines d'entre eux ont commencé