Menu
Libération

Des mesures ciblées et temporaires

Article réservé aux abonnés
Eludant les sujets jugés prioritaires par les syndicats, le chef de l’Etat se concentre sur les plus modestes.
Nicolas Sarkozy, mercredi soir, sur le poste. (REUTERS)
publié le 19 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 19 février 2009 à 6h51)

En sortant, les syndicats ont parlé d'une rencontre «tendue». La plupart des sujets jugés selon eux «prioritaires» (augmentation du smic notamment) ont été renvoyés à plus tard ou en d'autres lieux. Nicolas Sarkozy n'est pas non plus revenu sur sa fameuse règle des trois tiers, laissant la question du partage des profits aux mains d'une «mission d'analyse et de concertation» à venir (lire ci-contre). En revanche, il a lâché du lest pour quelques publics ciblés : 2,6 milliards d'euros, selon l'Elysée.

Les classes moyennes défavorisées. La suppression, en 2009, des deuxième et troisième tiers provisionnels de l'impôt sur le revenu pour les contribuables ayant moins de 11 674 euros de revenu imposable.

Le chef de l'Etat, après avoir rappelé, pour ménager la susceptibilité des élus, que la question «concerne au premier chef le Parlement», a proposé aux syndicats de doubler la mise initiale, qui était de supprimer le deuxième tiers provisionnel (ou son équivalent quand on est mensualisé) pour tous les contribuables imposés uniquement sur la première tranche d'impôt. Ce n'est pas d'un, mais de deux tiers provisionnels dont ces contribuables modestes seront dispensés en 2009. Et, pour éviter qu'un effet de seuil trop brutal n'affecte la seconde tranche de revenus, celle de ceux qui gagnent un peu plus que 11 674 euros, ces derniers bénéficieront d'un abattement. Le coût de cette mesure, pour le budget, passera de 400 à 800 millions d'euros