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GM et Chrysler réclament une rallonge

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Etats-Unis . Des restructurations sévères sont annoncées.
publié le 19 février 2009 à 6h52

La Maison Blanche va-t-elle continuer de soutenir les deux grands malades de l'automobile américaine, General Motors et Chrysler, ou bien le gouvernement Obama va-t-il les abandonner sur le chemin de la banqueroute ? «Nous ne voulons pas préjuger de la suite des événements», s'est prudemment avancé mardi le porte-parole d'Obama, Robert Gibbs, juste après que GM et Chrysler ont présenté, mardi soir, les rapports d'étape de leur restructuration en cours.

Cure.Les deux constructeurs, qui ont perçu collectivement 17,4 milliards de dollars (13,8 milliards d'euros) de prêts en décembre, plaident pour que le gouvernement leur octroie 21,6 milliards supplémentaires. L'alternative, disent-ils, serait la procédure de sauvegarde (le chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites), un scénario envisagé dans les deux plans de restructuration. «Mais nous ne recommandons pas cette voie», a expliqué le PDG de Chrysler, Bob Nardelli. Afin de satisfaire le gouvernement, qui avait exigé en décembre un plan de restructuration draconien en échange des fonds octroyés, les constructeurs ont annoncé une cure d'amincissement radicale. GM prévoit de licencier 47 000 ouvriers et cols blancs dans le monde (sur 247 000), de fermer cinq usines et de se débarrasser de trois marques : Saab, Hummer et Saturn - dont les ventes ont chuté de 30 % en 2008. GM se replierait sur Chevrolet, Cadillac, GMC, Buick et dans une moindre mesure Pontiac. Chrysler, qui a reçu 4 milliar