Depuis mardi midi, le téléphone portable de Stéphane Guillon est coupé. Injoignable. C'est la seule façon qu'a trouvée le chroniqueur de France Inter pour calmer les sollicitations des télés et de la presse. Car depuis ce jour, Guillon n'est plus seulement l'humoriste le plus écouté de France, il est celui qui a fait craquer le patron du Fond monétaire international, Dominique Strauss-Kahn. Belle prise pour un bouffon des ondes.
A la suite de son billet, l'un des hommes les plus puissants de la planète a pris la mouche. Et l'a dit tout haut. Car DSK a eu le courage (ou la faiblesse) de ne pas ravaler sa rage pour déclarer au micro : «J'ai assez peu apprécié les commentaires de votre humoriste. Les responsables politiques ou d'actions publiques comme moi ont le droit, ou même le devoir, d'être critiqués par les humoristes. Mais l'humour, c'est pas drôle quand c'est principalement de la méchanceté…»
Il n'en fallait pas plus pour déclencher une vague de connexions. Six heures après la mise en ligne de la vidéo de Guillon sur Dailymotion, elle avait déjà été visionnée 36.000 fois. Un score atteint habituellement au bout de cinq jours. Aujourd'hui, on atteint les 200.000 connexions. Un record. Guillon entre dans la cour des craints.
Boule puante
Ce mardi matin, après avoir dégoupillé sa chronique de 7 h 55, il se lève et dit «salut» aux journalistes du studio. C'est une habitude : il n'attend jamais l'invité politique de Nicolas Demorand, à 8 h 20. - «