Nicolas Sarkozy premier banquier de France ? Grâce à la crise financière, le chef de l’Etat est en train de mettre sous coupe réglée le monde de la finance. Après Dexia, sauvée de la faillite en octobre, où Sarkozy avait fait nommer directeur général Pierre Mariani, un de ses ex-conseillers, voilà l’Elysée à la manœuvre pour la fusion entre les Caisses d’épargne et les Banques populaires.
Initiée il y a plusieurs mois déjà à la demande de l’Elysée pour faire face aux pertes de Natixis, leur filiale commune, le dossier se traînait. Jusqu’à samedi. Selon plusieurs sources, au cours d’une réunion non prévue avec les dirigeants de l’Ecureuil et des Banques populaires, Sarkozy leur a annoncé que l’Etat deviendrait actionnaire à au moins 20 % du nouvel ensemble, apportant 6,5 milliards d’euros au passage. Et surtout, que son futur patron ne serait autre que son propre conseiller : François Pérol, le secrétaire général adjoint de l’Elysée (lire ci-contre). Hier, le Château démentait néanmoins qu’une quelconque décision ait été prise. Et ajoutait que l’annonce de la fusion était prévue jeudi prochain, jour de publication des résultats des deux groupes.
Gouffre. Ce week-end aura-t-il mis fin au feuilleton des pertes de Natixis ? Issu de la fusion entre Ixis (Caisse d'épargne) et Natexis (Banques populaires), cette banque de financement et d'investissement s'est révélée être un gouffre sans fond depuis que la crise des subprimes a éclaté. En 2008, elle devrait afficher