Le gouvernement a décidé lundi de redistribuer près de 1,4 milliard d'euros d'aides en faveur des filières agricoles en difficulté, comme l'élevage, et afin de poser une politique "plus juste" et "plus équitable".
"Pour que cette politique (agricole) continue, s'adapte, soit forte et dispose d'un budget substantiel, il faut qu'elle soit quatre fois légitime, sur le plan économique, écologique, social et territorial", a déclaré le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, Michel Barnier, lors d'une conférence de presse pour présenter ce plan.
Ces aides ne seront attribuées qu'à partir de l'automne 2010.
Une exploitation sur deux touchera une aide
Cette réforme permet une "réduction significative" des écarts entre les aides perçues par les exploitations. Désormais une exploitation sur deux touchera une aide comprise entre 250 et 300 euros l'hectare, soit deux fois plus d'exploitations qu'avant.
Près de 1,4 milliard d'euros, soit 18% des aides directes reçues par les agriculteurs seront redistribuées. Comme attendu, les céréaliers, principaux bénéficiaires des aides européennes, sont les premiers contributeurs à cette réorientation de la politique agricole française.
Les surfaces en herbe (45% de la surface agricole nationale) sont les principales bénéficiaires de ce plan. Elles obtiennent un soutien de près d'un milliard d'euros. L'élevage sur ces surfaces contribue au maintien de l'activité et de l'emploi dans des zones qui n'ont souvent pas d'autre alternative.
Soutien en faveur de productions fragiles
Deuxième objectif, rééqui