Après le groupe Banque Populaire qui annonçait jeudi 468 millions d’euros de perte en 2008, c’est au tour du groupe Caisse d’Epargne d'afficher une perte de 2,015 milliards d’euros.
Le groupe mutualiste Banque Populaire a essuyé en 2008 sa première perte depuis des décennies. Quant à la Caisse d’Epargne, c’est tout simplement la première de son histoire, vieille de près de deux siècles.
Et dans les deux cas, la cause est à chercher du côté des mauvais résultats de Natixis, filiale détenue conjointement par les deux groupes.
Les déboires de Natixis, qui a annoncé plus tôt une perte de 2,8 milliards, ont fortement pesé sur les comptes des deux banques: à hauteur de 1,1 milliard d’euros pour la Banque Populaire et de 1,3 milliard d’euros pour l’écureuil.
Au deuxième semestre, «à la crise financière s'est ajoutée une crise économique qui a pesé sur les comportements des clients professionnels, entreprises et particuliers, dans les tout derniers mois de 2008», commentait la Banque Populaire dans son communiqué. La Caisse d'Epargne regrettait quant à elle l'initiative malencontreuse d'un de ses traders au mois d'octobre qui lui a coûté 800 millions d'euros, auxquels se sont ajoutés des «ajustements sur son portefeuille» à hauteur de 1,2 milliard d'euros.
«Deuxième groupe bancaire français»
Banque Populaire a par ailleurs confirmé jeudi l’arrivée à sa tête de François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Elysée, dont le «parachutage» fait polémique. Dans le même temps, la Caisse d’Epargne a nommé Pérol