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Libération

François Pérol fait l’affaire

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publié le 26 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 26 février 2009 à 6h51)

«Affaire d'Etat» pour le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon. «Mensonge» pour Martine Aubry. «Violation flagrante de la loi» pour François Bayrou, le président du Modem. Ce qu'il faut bien appeler «l'affaire Pérol» a hier continué d'inspirer l'opposition. Etrangement, l'UMP était d'un calme suspect. Seuls les incontournables Fréderic Lebvre, porte-parole du parti, et Patrick Devedjian, ministre de la Relance, habitués à être dépêchés sur le terrain quand la Sarkozie est en danger, ont hier tenté d'éteindre l'incendie politique. En vain. Retour sur ces cinq jours qui ont vu la tête de l'Etat cafouiller de la plus pitoyable des manières pour tenter de maquiller un (nouveau) coup de force (lire page 4).

Samedi 21 mars au matin. Secrétaire général adjoint de l’Elysée, François Pérol, 45 ans, en charge des questions économiques et financières, reçoit dans son bureau Bernard Comolet, le patron de la Caisse d’Epargne et Philippe Dupont, le boss de Banque Populaire. Annoncée en octobre, la fusion entre les deux banques, fragilisées par les pertes colossales de leur filiale commune, Natixis, traîne en longueur. Problème de valorisation, d’ego, de culture. L’Elysée s’impatiente. D’autant que Bercy réfléchit à apporter près de 5 milliards d’euros au futur groupe.

Conditions. En contrepartie, Nicolas Sarkozy veut parachuter un homme qui représente les intérêts de l'Etat à la tête de la future deuxième banque française. Ce sera Pérol,