Le chômage s'emballe, atteint des records (lire ci-contre), et le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, s'attend à les voir s'envoler «pendant plusieurs mois». Comme les épidémies font l'heur des croque-morts, la crise amène quelques missions aux consultants en restructuration et plans d'économie en tout genre. Ceux-là, pourtant, font profil bas : «Surtout ne nous qualifiez pas de cost killers.» Parmi ceux qui se veulent donc des «optimisateurs de coûts», il y a Alma Consulting. Environ 1 200 salariés en France et «60 % des entreprises du CAC 40 comme clientes». Pour la première fois en vingt-trois ans d'existence, Alma s'est payé une campagne de pub. Pas pour s'attirer des clients, explique son PDG, Marc Eisenberg, mais «pour expliquer nos métiers au grand public: baisser les coûts sans licencier», poursuit-il.
Escaliers. Alma emploie des géomètres, des métreurs, des médecins… Quand le cabinet intervient dans une entreprise, il conseille à la direction de «tout vérifier, tout contrôler», explique Eisenberg. Des frais de déplacement à la récupération des cotisations de sécurité sociale «versées indûment», en passant par la taxe foncière. Le fait, par exemple, d'enlever en toute légalité les surfaces inutiles (sous les escaliers) «peut économiser 5, 10, 15 % des coûts» dit le PDG. D'où les géomètres.
Certes, la crise a apporté de nouveaux clients, «mais cet