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David Oddsson, le banquier de Reykjavik déboulonné

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Islande. Destitution vendredi du patron de la Banque centrale islandaise.
publié le 28 février 2009 à 6h51
(mis à jour le 28 février 2009 à 6h51)

C'est la chute de l'«homme le plus détesté» d'Islande. David Oddsson, 61 ans, gouverneur de la Banque centrale de l'île en faillite, est débarqué. Il était temps. Attendu par 90 % de la population du pays selon un récent sondage, le départ d'Oddsson intervient plus de quatre mois après l'effondrement du système bancaire islandais.

Entre-temps, sous la pression des manifestants, le gouvernement de coalition qui dirigeait le pays depuis 2007 est tombé, remplacé par une formation de centre gauche qui doit conduire l'île jusqu'aux élections anticipées du 25 avril. Dans la foulée, plusieurs responsables de la Banque centrale avaient accepté de démissionner. Pas David Oddsson. Rivé à son fauteuil, le chairman of the board refusait d'endosser la responsabilité du «désastre», comme disent les Islandais. Il aura fallu une loi pour l'y contraindre.

Livre à succès. Le Parlement d'Islande a en effet adopté jeudi un texte qui réforme en profondeur la Banque centrale. Et supprime littéralement le poste d'Oddsson. Désormais, «le niveau d'exigence en ce qui concerne le profil professionnel des candidats au poste de gouverneur sera très élevé», a prévenu Johanna Sigurdardottir, Première ministre de l'île depuis le 1er février. Le CV de Oddsson serait-il trop fantaisiste à son goût ?

Jeune, David Oddsson étudie le droit à Reykjavik, monte sur les planches, écrit des scénarios pour la télévision et même un livre à succès. Il se lance