La situation économique aux Etats-Unis vire à la mauvaise série B, rayon grand frisson horrifique. Entre Scary movie pour ceux qui y trouve à en rire, et Freddy, les griffes de la nuit, pour les amateurs de cauchemar. La croissance a ainsi plongé dans le noir au dernier trimestre 2008 : - 6,2 % en rythme annuel par rapport au troisième trimestre. Pour bien comprendre le décrochage, rappelons que le département du Commerce avait tablé initialement sur une contraction de 3,8 % et le «consensus» des économistes prévoyait - 5,4 %.
Vigie. Mais - 6,2 %, ce n'est plus du rétrécissement, c'est de la «jivarisation». Jamais l'activité américaine ne s'était autant réduite depuis 1982. Quant aux autres indicateurs, il faut remonter bien avant. «Les statistiques publiées jusqu'ici pour le premier trimestre montrent que nous sommes partis pour un autre film d'horreur», résume Rob Carnell, de la banque ING. Les exportations (- 23,6 %) ? Au plus bas depuis trente-huit ans. La déprime de la consommation (- 4,3 %) ? Du jamais-vu depuis quarante ans. Le nombre chômeurs indemnisés (5 112 000), tombé jeudi ? Un record depuis la première publication de la statistique, il y a quarante-deux ans. Le nombre de mois de récession (quatorze à ce jour) ? Il sera, au final, sans précédent, depuis la Grande Dépression.
Car aucune vigie un rien lucide ne prévoit de rebond d'une économie en pente raide avant le deuxième semestre. Au mieux. «Les Etats-Unis sont da