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Protectionnisme: Paris s'adoucit pour sauver le sommet européen

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La Commission européenne a obtenu des garanties du gouvernement français, qui ne conditionne plus ses aides à la localisation des activités en France. Un geste qui devrait sauver le sommet européen de dimanche.
(ARCHIVES) - Photo, prise le 30 novembre 1995 ? Sochaux, de voitures du constructeur Peugeot en attente d'acheminement vers les r?seaux de vente. Les ventes de voitures neuves ont chut? de 39,8% en septembre en France par rapport au m?me mois l'an dernier, avec 130.417 immatriculations, a annonc? le 1er octobre le CCFA (Comit? des constructeurs fran?ais d'automobiles). (AFP DAMIEN MEYER)
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publié le 28 février 2009 à 15h38
(mis à jour le 28 février 2009 à 15h44)

La Commission européenne a donné samedi moyennant des "garanties" son feu vert au plan français d'aide à l'automobile, désamorçant l'un des principaux éléments de la querelle sur le protectionnisme qui menaçait de gâcher le sommet européen de dimanche.

La commissaire européenne à la Concurrence, Neelie Kroes, s'est dite "satisfaite des garanties présentées par les autorités françaises sur l'absence de caractère protectionniste du plan d'aide au secteur automobile", dans un communiqué.

"Il était important que la Commission lève toute ambiguïté", car "l'Europe ne peut se permettre un retour au protectionnisme et ses conséquences négatives sur l'emploi au niveau européen", a-t-elle ajouté.

Le plan français annoncé le 9 février prévoit d'accorder 7,8 milliards d'euros d'aides au secteur, dont 6 milliards de prêts à taux préférentiels pour les constructeurs français Renault et PSA Peugeot Citroën.

L'automobile est frappée de plein fouet par la crise. Les dirigeants européens disent tous vouloir s'efforcer de préserver les 12 millions d'emplois qu'elle représente.

Mais la polémique venait de ce que le président Nicolas Sarkozy avait conditionné l'octroi des aides gouvernementales à un engagement des constructeurs à maintenir leurs usines en France et à ne pas délocaliser "en Tchéquie ou ailleurs".

Le Premier ministre libéral tchèque Mirek Topolanek, dont le pays est le premier producteur d'automobiles à l'est de l'Europe, avait qualifié d'"inacceptables" ces mesures "protectionnistes" f