La Commission européenne a donné samedi moyennant des "garanties" son feu vert au plan français d'aide à l'automobile, désamorçant l'un des principaux éléments de la querelle sur le protectionnisme qui menaçait de gâcher le sommet européen de dimanche.
La commissaire européenne à la Concurrence, Neelie Kroes, s'est dite "satisfaite des garanties présentées par les autorités françaises sur l'absence de caractère protectionniste du plan d'aide au secteur automobile", dans un communiqué.
"Il était important que la Commission lève toute ambiguïté", car "l'Europe ne peut se permettre un retour au protectionnisme et ses conséquences négatives sur l'emploi au niveau européen", a-t-elle ajouté.
Le plan français annoncé le 9 février prévoit d'accorder 7,8 milliards d'euros d'aides au secteur, dont 6 milliards de prêts à taux préférentiels pour les constructeurs français Renault et PSA Peugeot Citroën.
L'automobile est frappée de plein fouet par la crise. Les dirigeants européens disent tous vouloir s'efforcer de préserver les 12 millions d'emplois qu'elle représente.
Mais la polémique venait de ce que le président Nicolas Sarkozy avait conditionné l'octroi des aides gouvernementales à un engagement des constructeurs à maintenir leurs usines en France et à ne pas délocaliser "en Tchéquie ou ailleurs".
Le Premier ministre libéral tchèque Mirek Topolanek, dont le pays est le premier producteur d'automobiles à l'est de l'Europe, avait qualifié d'"inacceptables" ces mesures "protectionnistes" f