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Pérol, embûches après embauche

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Finance. Ce qui attend le nouveau patron de l’Ecureuil et des Banques populaires.
publié le 2 mars 2009 à 6h51

Lourde tâche que celle de François Pérol. L’ex-secrétaire général adjoint de l’Elysée, qui n’a aucune expérience dans la banque de détail, débute aujourd’hui une nouvelle carrière de triple patron de banque : président du directoire des Caisses d’épargne, directeur général des Banques populaires et président du conseil de surveillance de Natixis, la banque de financement filiale des deux établissements précédents. Et, à partir de juin, une fois la fusion réalisée, il deviendra patron d’un holding qui chapeautera les trois entreprises. Certes, François Pérol est inspecteur des Finances - la caste qui domine l’establishment financier - et donc forcément très intelligent. Mais, pour lui faciliter le travail, «Libération» se propose de l’éclaircir sur les principales tâches à accomplir.

Circonscrire le risque Natixis

C'est le problème numéro 1. «C'est la principale raison qui fait que nous fusionnons», reconnaissait la semaine dernière Alain Lemaire, directeur général des Caisses d'épargne. Par la faute de la crise financière, Natixis a frôlé la faillite. Elle a perdu 2,8 milliards d'euros en 2008, et n'a dû sa survie qu'au plan d'aide de l'Etat ainsi qu'au soutien de ses deux maisons mères. Son péché originel ? Avoir pris un maximum de risques, en n'étant pas très regardante sur ses achats d'actifs, quelques mois avant le début de la crise des subprimes. Mais cela, François Pérol doit un peu s'en douter, puisque, quand il travaillait à la banque Rothschild, avant que Sark