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Libération

En France, la dette va battre des records

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Le déficit de l’Etat prévu à 5,5 % en 2009 compromet l’état des finances publiques sur le long terme.
publié le 4 mars 2009 à 6h51

Plus de 100 milliards d’euros : c’est le montant du déficit budgétaire prévu par le projet de loi de finances rectificative présenté ce matin en Conseil des ministres. Ce premier collectif budgétaire prendra en compte une partie des dépenses du plan de relance, qui n’avaient pas pu être intégrées dans la loi de finances votée en décembre, et surtout la diminution des recettes fiscales liée à la révision à la baisse des prévisions de croissance.

Explosion. Le budget initial tablait sur une très légère augmentation du produit intérieur brut (PIB), comprise entre 0,2 % et 0,5 %. Désormais, on table à Bercy sur une croissance négative de 1,5 %. Même si cette hypothèse est jugée volontariste par nombre de conjoncturistes, qui s'attendent à une récession supérieure à 2 % en 2009 (Libération d'hier).

Quoi qu'il en soit, le manque à gagner fiscal est impressionnant. Un demi-point de croissance en moins, rappelle-t-on au ministère du Budget, c'est 9 milliards d'euros de TVA et d'impôt sur les sociétés (IS) qui se volatilisent. Cela explique pour l'essentiel l'explosion du déficit budgétaire, qui va passer de 52 milliards d'euros dans la loi de finances initiale à plus de 100 milliards d'euros après le vote de ce collectif budgétaire. Si l'on ajoute le déficit du financement de la Sécurité sociale (15 milliards), on devrait atteindre le niveau record de 5,5 % du PIB. Près du double des 3 % fixés par Bruxelles, qui risquent d'être difficiles à retrouver une fois la crise pa