Le plan de relance de l’économie chinoise sera de 4 000 milliards de yuans (466 milliards d’euros) comme prévu, a annoncé hier le Premier ministre chinois. C’est ce qu’il faut, a assuré Wen Jiabao, pour maintenir une croissance à 8 %, seuil en dessous duquel la stabilité sociale est menacée. Beaucoup en Chine - et ailleurs - avaient espéré ces derniers jours une rallonge, voire un doublement de la mise annoncée en novembre. Les marchés boursiers chinois, suivis par plusieurs places occidentales, ont spéculé sur une annonce spectaculaire à l’ouverture de l’Assemblée nationale populaire, le rendez-vous annuel des 3 000 députés chinois.
Au troisième paragraphe du long discours (deux heures) du Premier ministre sur l'état de la nation, il a fallu se rendre à l'évidence : la troisième puissance économique mondiale ne sauverait - dans l'immédiat - ni la planète ni les marchés. Même si Wen Jiabao s'est dit «pleinement confiant» pour «surmonter les difficultés», alors que certains signaux annoncent une possible reprise économique en Chine. L'urgence est surtout d'alimenter la chaudière économique : «Nous devons maintenir ce niveau de croissance [8 %, ndlr] pour développer l'emploi, augmenter les revenus et protéger la stabilité sociale.» Ces 4 000 milliards, financés pour un quart par le gouvernement central et le reste par les provinces et les entreprises, la Chine en a largement les moyens. Faiblement endetté (20,9 % du PIB), l'Etat peut se perme