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Libération
EDITORIAL

Gâteau

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publié le 6 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 6 mars 2009 à 6h51)

Autant jouer cartes sur table : les paris en ligne, c’est avant tout un énorme gâteau financier dont chacun veut savourer une part. Le gouvernement a présenté hier son projet de loi, mais, depuis des semaines déjà, ils sont des dizaines à s’être préparés à l’aventure commerciale des jeux virtuels en tous genres, des opérateurs traditionnels aux groupes de médias qui voient là une nouvelle source de revenus prétendument exponentielle. Aujourd’hui, le marché représente au bas mot 10 milliards d’euros en Europe et la France n’avait - de toute façon - pas d’autre choix que de casser les monopoles du Loto et du PMU pour s’aligner sur les règles de concurrence de l’UE. Et c’est tant mieux. En temps de crise, pourquoi irait-on se priver d’un secteur d’activité potentiellement si lucratif ? Surtout s’il permet de renflouer de façon conséquente les fédérations sportives et si l’Etat y trouve son compte en recettes fiscales. Il n’empêche, même sur la Toile, on voit bien les écueils possibles de ce nouveau business : addiction pour les joueurs, arnaque, fraude et tentatives de corruption sur la planète sport. Du foot au tennis, on sait très bien que ces dérives existent et qu’elles sont inhérentes aux jeux d’argent. Dès lors, la réglementation a son rôle à jouer. En France, les gains des joueurs seront plafonnés en fonction de leur mise et une - énième - autorité de régulation sera nommée pour s’assurer que tout se passe correctement. Mais seul l’usage dira vraiment si l’encadreme