Pendant des décennies, il a mêlé la passion pour le football et les rêves d'une vie prospère de millions d'Italiens. Le totocalcio est aujourd'hui pratiquement mort. Concurrencé par des loteries plus rémunératrices, il a été achevé en 2006. L'ouverture des paris sportifs sur Internet a eu raison de la bonne vieille schedina, le bulletin où il fallait prédire les résultats de treize rencontres de championnat. L'Italie a en effet été le premier pays à entériner la directive européenne permettant les jeux et les paris en ligne et l'ouverture de ce marché à des opérateurs de l'Union. Le secteur a ainsi été, en quelques années, complètement révolutionné.
Concessions. A partir du milieu des années 90, déjà, l'Etat italien avait transformé le monopole public des jeux et des concours hippiques en concessions à des opérateurs privés. Aujourd'hui, les trois groupes issus de ce processus (Lottomatica, Sisal et Snai) doivent affronter la concurrence de pas moins de 45 opérateurs en ligne, pour la plupart étrangers. Parmi eux, le britannique Ladbrokes, l'espagnol Eurobet ou encore la puissante société autrichienne Bwin, qui sponsorise les maillots du Milan AC, le club de football du président du Conseil Silvio Berlusconi. En 2006, au nom de la libéralisation et de la lutte contre les rigidités du système économique italien, la décision avait été prise par le ministre du Développement économique, Pierluigi Bersani, figure de proue des démocrates de gauche dans le gouve