Tout sourire et tous gagnants. Les casinotiers, les responsables du mouvement sportif, les nouveaux opérateurs de jeux en ligne. Hier matin, Eric Woerth, ministre du Budget et grand argentier des jeux, a présenté le futur projet de loi sur l’ouverture des paris en ligne à la concurrence à partir du 1er janvier 2010. Une mini-révolution après plusieurs siècles d’un monopole public sur les jeux d’argent, battu en brèche par la Commission européenne au nom de la concurrence.
Les raisons d’une ouverture
Selon Eric Woerth, ce n'est pas Bruxelles qui a forcé la main de la France mais un principe de réalité. «25 000 sites illégaux proposent chaque jour des jeux dans tous les domaines, des paris sportifs au poker en passant par les machines à sous», explique celui qui fait le pari de ramener les joueurs vers des sites légaux et moralisés. «Plutôt que d'essayer de les interdire, nous préférons autoriser ceux qui respecteront nos conditions.»
Les types de jeux autorisés
Le projet de loi présenté ouvre à la concurrence trois secteurs, qui, dixit Woerth, sont ceux qui intéressent le plus les Français et présentent le moins de danger d’addiction. Soit les paris hippiques sous leur forme actuelle, mutuelle, comme le réclamait le PMU et la filière hippique, très inquiète à l’idée de voir les bookmakers anglais débarquer dans leur pré carré. Les paris sportifs à cote fixe (le parieur joue contre l’opérateur) et les paris en direct, qui font les deux tiers du chiffre d’affaires des sites de paris sportifs comme Bwin ou Unibet. Mai