Sénateur (UMP) du Var, François Trucy est l'auteur de deux rapports parlementaires sur les jeux d'argent. Il explique pourquoi cette ouverture à la concurrence, «limitée et à la française», lui paraît équilibrée.
Comment jugez-vous ce nouveau cadre du jeu à l’ère des réseaux ?
Le gouvernement français était dans une équation quasi impossible. Il lui fallait ouvrir le secteur, mais pas trop largement afin de préserver ses monopoles, notamment dans les activités traditionnelles qui ne sont pas touchées par la réforme en cours. En même temps, il fallait définir un cadre suffisamment attractif pour attirer de nouveaux acteurs, tout en maintenant les recettes fiscales. Enfin, il fallait penser à la protection des joueurs afin de les préserver d’une avalanche de nouveaux jeux et paris en tous genres, potentiellement très addictifs, tout en prenant acte de leur appétit pour cette nouvelle forme de loisir. De l’art de concilier les inconciliables…
Le résultat vous paraît-il convaincant ?
Grâce à l’autorité qui va se mettre en place, pour laquelle le gouvernement promet des moyens considérables, on va enfin pouvoir lutter contre l’offre illégale et essayer de la convertir en une offre légale, surveillée et régulée. Certes, l’offre de jeux et le taux de retour aux joueurs resteront bien inférieurs à ce qu’ils sont aux Bahamas ou à l’île de Man, mais, désormais, les garanties seront là.
Plus d’offre et une concurrence accrue, est-ce compati