Après les acheteurs, les investisseurs. Il y a une semaine, 300 hommes d'affaires chinois rentraient à Pékin après un shopping de 13 milliards de dollars (10,4 milliards d'euros) en Allemagne, Suisse, Grande-Bretagne et Espagne. Le but de la tournée, menée par le ministre chinois du Commerce, était d'acheter des produits de haute-technologie, en aéronautique ou en électronique. Une deuxième délégation de patrons s'envole ce week-end pour l'Europe. Cette fois pour «explorer les opportunités de participations financières dans des entreprises européennes», a expliqué le ministre du Commerce, Chen Deming.
L'expédition vise des prises de participations dans les secteurs de l'environnement et de la manufacture et serait une première. L'économiste Li Jian précise dans le quotidien anglophone China Daily : «Les entreprises chinoises ont de larges réserves de liquidités. La crise mondiale leur permet d'établir des relations stratégiques avec les entreprises internationales à court de cash.» La tournée fera étape dans plusieurs pays, mais pas en France, toujours au piquet depuis que Nicolas Sarkozy a serré la main du dalaï-lama en décembre. Le Premier ministre, Wen Jiabao, a volontairement évité la France lors d'un récent voyage en Europe, les grandes entreprises chinoises, publiques pour beaucoup, l'imitent.
Mauvais souvenirs. Il y a des affaires à faire sur le vieux continent. Et ce n'est pas le cash qui manque en Chine. Récemment, Fang Shan