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Libération

Déconfit, General Motors attend la banqueroute

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Automobile. Les 13,4 milliards de dollars déjà injecté par l’Etat n’ont pas permis de redresser le constructeur.
publié le 7 mars 2009 à 6h52
(mis à jour le 7 mars 2009 à 6h52)

Quand l'Amérique va mal, General Motors (GM) va plus mal encore. Malgré une énorme injection de capitaux de l'Etat en décembre (13,4 milliards de dollars, environ 10,6 milliards d'euros ), le géant de l'automobile paraît incapable de rester à flots. GM aurait besoin de 22,6 milliards de dollars en plus pour garder la tête hors de l'eau, selon certains experts. Le cabinet comptable qui supervise la compagnie - qui était jusqu'en 1989 «la plus grande du monde» - a expliqué vendredi «entretenir des doutes substantiels» sur la «capacité de GM à continuer de fonctionner». «Les actions de GM s'échangent pour de l'argent de poche», titrait vendredi le New York Times, tandis que le Wall Street Journal révélait que les dirigeants du groupe se résignaient à l'idée d'une banqueroute. Celle-ci pourrait prendre la forme d'une mise en «chapter 11», une procédure de sauvegarde gelant les créances de l'entreprise pour lui laisser le temps de se restructurer.

Scenario. L'administration Obama et les politiciens démocrates, qui assuraient qu'il fallait sauver l'industrie automobile à coups de milliards, commencent aussi à tergiverser. Si l'Etat fédéral verse davantage de fonds, mettait en garde vendredi la leader démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, «il faut que ce soit une bouée de sauvetage, et non un branchement avec appareil de respiration artificielle». Avant que le Congrès décide d'accorder