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Qui a fait 14 milliards d'euros de profit et supprime 555 emplois?

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Total, qui a réalisé +14% de bénéfices en 2008, annonce la suppression de 306 postes dans son activité pétrochimique. En outre, 249 suppressions de postes sont attendues dans le raffinage.
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publié le 10 mars 2009 à 13h35
(mis à jour le 10 mars 2009 à 18h25)

Quelle sera l'impact populaire de cette décision? Alors que Total a dégagé 13,9 milliards d'euros de bénéfices en 2008, la direction de Total Petrochemicals France (TPF), regroupant les activités pétrochimiques de Total en France, annonce la suppression de 306 postes dont 130 à Gonfreville (Seine-Maritime).

Les autres suppressions concernent l'usine de Carling (Moselle), avec 64 postes touchés, le pôle de recherche et développement de Mont/Lacq (Pyrénées-Atlantiques), avec 25 postes, le siège social à La Défense avec 33 postes.

En outre, l'usine de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) doit fermer, entraînant la disparition de 54 postes.

La direction a présenté ce "plan de consolidation" de la pétrochimie qui comprend un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE ou plan social), sans aucun licenciement sec, en Comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire à La Défense (Hauts-de-Seine).

Un autre CCE extraordinaire s'est tenu ce mardi après-midi à La Défense concernant le raffinage. Les syndicats parlent de 249 suppressions de postes dans le cadre d'un autre PSE, toujours sans licenciement sec.

Rappelons que le pétrolier a dégagé en 2008 le plus gros profit jamais réalisé par un groupe français, à 13,9 milliards d'euros, grâce aux prix élevés du pétrole brut, et malgré un recul de son activité au 4e trimestre. Soit un bénéfice net en hasse de 14% sur l'année. Mais visiblement, cela ne suffit pas aux actionnaires ni aux dirigeants.<