Quelle est la genèse de ce projet?
Actuellement, le coupage est interdit pour les vins de table, mais il est autorisé pour certains vins de qualité. Certaines appelations, comme le champagne, l'autorisent. C'était une demande de la fédération européenne des producteurs de vin. Cette pratique est reconnue et autorisée par l'OIV (Organisation internationale pour le vin). Selon elle, «cela laisse plus de souplesse pour les producteurs et diminue les coûts de production». Fin janvier, les Etats membres, France y compris, ont adopté un projet de règlement dans ce sens. Le vote indicatif a été favorable, même la France a voté pour.
Quelle est l'objectif de ce changement de réglementation?
Le but est d'améliorer la qualité du vin pour concurrencer les pays du sud. On veut aussi pouvoir faire la même chose que l'Australie et les Etats-Unis, qui ont déjà recours à ce type de pratique. Mais on ne veut pas que la réputation des vins européens soit affaiblie par ce que nous faisons. Et on ne veut pas forcer les gens à faire du rosé comme ça. Juste leur donner la possibilité de le faire s'ils le souhaitent.
Quelle est la suite des opérations?
La Commission européenne met sur la table une proposition pour appliquer les règles détaillées de cette réforme, c'est-à-dire les règlements d'application. On doit informer les partenaires commerciaux à l'OMC, à Genève: ils ont jusqu'au 18 avril pour donner un commentaire sur cette modification de règlem