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Perquisitions chez EDF, soupçonné de gonfler ses prix

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La Commission européenne soupçonne le fournisseur historique d'électricité en France, détenu à 84,66% par l'Etat, de profiter de sa position sur le marché domestique malgré la libéralisation.
Ligne (magnifique) de haute tension. (REUTERS)
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publié le 11 mars 2009 à 16h22
(mis à jour le 11 mars 2009 à 16h26)

Rebelote. EDF est une nouvelle fois dans le collimateur de la Commission européenne. Cette dernière a fait perquisitionner dans les locaux du groupe énergétique français car elle le soupçonne d'abuser de sa position dominante en France pour gonfler artificiellement les prix de l'électricité.

Hier mardi, les inspecteurs de Bruxelles ont effectué une visite surprise dans les bureaux d'EDF à La Défense, près de Paris.

EDF, fournisseur historique d'électricité en France toujours détenu à 84,66% par l'Etat, est soupçonné par la Commission de profiter de la position incontournable qu'il a conservée sur son marché domestique malgré la libéralisation.

«Possible manipulation des prix de gros»

Cette «possible manipulation des prix de gros» peut avoir des «effets potentiellement néfastes sur les prix payés par les industriels et par les consommateurs privés», a commenté son porte-parole pour les questions de concurrence.

Des fournisseurs alternatifs sont apparus, comme Poweo, Direct Energie ou GDF Suez. Mais EDF contrôle encore 97% du marché de l'électricité, selon la Commission française de régulation de l'énergie.

La Commission a toutefois précisé agir de sa propre initiative, et non comme c'est parfois le cas après la plainte d'un concurrent, suite à un état des lieux du secteur achevé début 2007.

Cet examen sectoriel de dix-huit mois «avait confirmé qu'il y avait des problèmes de concurrence, que les marchés de l'énergie ne fonctionnaient pas d'une façon optimale», a expliqué Jonathan Todd.

Troisième enquête

EDF risque