Les réactions politiques contre Total se sont fait attendre, mais elles ont fini par arriver. Hier, le groupe pétrolier, qui a dégagé en 2008 le plus gros profit jamais réalisé par un groupe français (13,9 milliards d'euros), a annoncé une restructuration de ses activités de raffinage en France qui va entraîner 555 suppressions de postes. Inconcevable pour une entreprise qui a fait autant d'argent, ont estimé plusieurs responsables politiques.
Ce mercredi, Martine Aubry, première secrétaire du PS, s'est dite «choquée» par la décision de Total de supprimer des emplois. «La responsabilité sociale d'une entreprise ça existe, surtout d'une grande entreprise qui a beaucoup été aidée par l'Etat et donc par l'argent des contribuables, a affirmé la leader socialiste. La direction a l'air d'expliquer qu'elle a fait une erreur de communication. Non, c'est une erreur de fond, une absence de responsabilité sociale.»
En réponse, Total a démenti recevoir des aides de l'Etat.
Sa concurrente malheureuse à la tête du PS, Ségolène Royal (PS), se montre plus radicale. Elle estime que face à cette situation l'Etat doit «prélever les bénéfices» du groupe pétrolier et «les réinjecter massivement dans les énergies alternatives». «Ce qui se passe chez Total c'est une atteinte à la dignité et donc aux libertés au sens large», a déclaré la présidente de la région Poitou-Charentes.
Côté gouvernemental, le s