C’est un symbole qui s’effondre. Après Andorre, le Liechtenstein et la Belgique jeudi, c’est l’Autriche, le Luxembourg, et surtout la Suisse - première place mondiale pour la gestion de fortune - qui ont accepté vendredi d’assouplir leur secret bancaire. Pour ne pas se retrouver sur une «liste noire» de territoires non coopératifs, ces pays européens ont cédé aux pressions du G 20, qui a fait de la lutte contre les paradis fiscaux le thème de sa prochaine rencontre, début avril à Londres. Pour autant, au stade actuel, il ne s’agit que de promesses. Et on risque d’attendre encore des années avant que ces pays perdent leur statut attractif pour tous ceux qui veulent échapper à l’impôt.
Soupçon.En Suisse, le secret bancaire est ainsi loin d'être abandonné. Comme l'a expliqué Hans-Rudolf Merz, le ministre des Finances et président de la Confédération, «cela ne changera rien pour les contribuables suisses». Le pays va«s'aligner sur les critères de l'OCDE» , c'est-à-dire accepter de donner des informations précises, à la demande des gouvernements étrangers, sur les avoirs détenus dans les banques suisses par certains contribuables soupçonnés de frauder le fisc. La Suisse s'engage donc à débuter (ou à reprendre) des négociations bilatérales avec tout pays qui le désire, pour adopter des conventions contre la double imposition.
Jusqu'à présent, de telles conventions existaient, mais la Suisse n'acceptait pas l'échange d'informations pour un simple soupçon d