Le scénario du meilleur est toujours possible. Mais pour l’instant, c’est celui du pire qui gagne du terrain. Certes, la petite avancée sur la question des paradis fiscaux est réelle (lire ci-dessus). Mais elle n’empêche pas que le G 20 du 2 avril à Londres s’annonce mal.
Tir.Les membres du G 20 semblaient prêts à tout pour «rétablir la confiance». Quitte à en découdre avec la «main invisible» du marché, ce «monstre à discipliner» responsable de la plus grave crise depuis le krach de 1929. Mais c'était au temps du déclaratif. Maintenant qu'il faut agir, rien ne va plus (ou presque) au sein du G 20. D'où l'importance de la réunion préparatoire prévue samedi à Horsham (près de Londres) entre les ministres des Finances concernés pour tenter de gommer les différents entre Etats-Unis et Europe. D'un côté, l'administration Obama plaide pour que les pays du G 20 soient plus ambitieux dans leurs plans de relance afin d'éviter une forte récession mondiale sur fond de déflation rappelant les pires moments de la grande crise des années 30. De l'autre, l'Europe préfère en rester là. Dans les Echos de vendredi, la ministre française des Finances, Christine Lagarde, n'a pas hésité à déclarer qu'«il n'y aura pas de plan de relance européen supplémentaire le 2 avril». Et d'ajouter : «ce n'est pas le lieu pour cela». Une manière de répondre à Larry Summers, conseiller économique de Barack Obama, qui a ouvert le tir sur la question de la relance