«Profitez d'une belle réserve de trésorerie…» , «laissez-vous tenter par l'écran de vos rêves !» Aguicheuses, les invitations à emprunter n'arrêtent pas de se multiplier au point que le nombre de surendettés augmente sans cesse. Et c'est pour siffler la fin de l'activisme renforcé des publicités et autres démarches commerciales d'établissements de crédit peu regardants sur la solvabilité des emprunteurs, que la ministre de l'Economie présente aujourd'hui un projet de loi pour encadrer le crédit à la consommation.
Enjeu. Hier, dans un entretien au Journal du dimanche, Christine Lagarde a estimé que «dans le contexte actuel, il est essentiel de protéger des abus les foyers qui vont être fragilisés par la crise». Certes, la France n'est pas, en matière de crédit, comparable aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, les subprimes, ces crédits immobiliers accordés aux foyers les moins solvables, se sont révélés de véritables «fabriques» à faillites des ménages. Mais en France, une plus grande réglementation des crédits à la consommation reste un enjeu pour les 14 millions de Français qui les remboursent et les 180 000 ménages considérés comme surendettés. Les taux d'intérêt des crédits renouvelables automatiquement (revolving), varient de 13 à 20 %.
Rétractation. «Ce sera un projet de loi pour lutter contre la publicité agressive, les crédits qui ne se remboursent jamais ou les rachats de crédits sauvages. Je veux également renfo