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Quand l'argent public américain renfloue les banques européennes

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L'assureur américain AIG, qui a bénéficié des milliards de dollars d'aide de Washington, a révélé la liste des établissements qu'elle a dédommagés. La Société générale fait partie des heureux bénéficiaires.
L'assureur AIG affiche une perte colossale en 2008. (Reuters)
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publié le 16 mars 2009 à 8h02
(mis à jour le 16 mars 2009 à 8h02)

L’assureur américain AIG, sauvé de la faillite en septembre par l’Etat, a révélé dimanche que l’argent reçu du contribuable avait surtout servi à dédommager des banques européennes… ce qui ne devrait pas manquer de braquer une opinion déjà très remontée contre lui.

Trois institutions ont reçu 70% des 52 milliards de dollars de fonds publics utilisés entre septembre et décembre pour dénouer les positions souscrites par la filiale financière d’AIG: la banque d’affaires américaine Goldman Sachs (12,9 milliards de dollars), la banque française Société Générale (11,9 milliards) et de banque allemande Deutsche Bank (11,8 milliards).

Parmi les autres gros bénéficiaires de fonds publics figurent la britannique Barclays (7 milliards), la banque d’affaires américaine Merrill Lynch (6,8 milliards) et la suisse UBS (5 milliards), selon ces documents.

Deux autres établissements français auraient pu perdre gros dans la débâcle de l’ancien numéro un mondial de l’assurance: BNP Paribas (4,9 milliards de dollars) et Calyon, la banque d’affaires du Crédit Agricole (2,3 milliards). La britannique HSBC, les allemandes Dresdner Bank et DZ Bank, les néerlandais Rabobank et ING auraient pu aussi abandonner beaucoup d’argent dans le naufrage d’AIG si l’Etat fédéral n’était pas venu à sa rescousse.

AIG a expliqué sa décision de publier la liste de ses contreparties par la nécessité de «maintenir un haut niveau de transparence en ce qui concerne l'utilisation de fonds publics». Le groupe précise