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Libération

5,5% durs à avaler

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Confirmée hier, la baisse de la TVA pour l'hôtellerie-restauration divise la droite.
publié le 17 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 17 mars 2009 à 6h51)

Interrogé sur la grève du 19 mars, François Fillon a averti vendredi, lors d'un déplacement dans la Drôme, qu'il «n'y aurait aucune enveloppe supplémentaire».Pas de grain à moudre donc, «car toute enveloppe supplémentaire, c'est de la dette supplémentaire». Mais pas plus tard qu'hier, Sarkozy a confirmé un cadeau à 2 milliards d'euros en faveur des hôtels, cafés et restaurants, qui va venir s'ajouter à un déficit budgétaire abyssal de 103,8 milliards.

Mitigées. Cette nouvelle a été annoncée à la sortie de l'Elysée par les représentants de l'Union professionnelle artisanale (UPA) qui venaient d'être reçus par le chef de l'Etat. «Le président Sarkozy a confirmé la baisse de la TVA dans la restauration à 5,5 %», a indiqué Pierre Burban, secrétaire général de l'UPA. Cette mesure, qui n'a d'autre justification que la tenue de promesses électorales du candidat Sarkozy, suscite des réactions prudentes et très mitigées, y compris au sein de l'UMP, au vu du dérapage des finances publiques. «Je suis tout à fait d'accord avec le Premier ministre : on ne va pas financer une baisse de la fiscalité par de la dette supplémentaire», souligne le député UMP Gilles Carrez, rapporteur de la commission des finances à l'Assemblée. «C'est mon rôle de dire qu'il faut que cette baisse de la TVA soit gagée sur une économie identifiée dans le budget ou sur une recette nouvelle car il s'agit d'une dépense récurrente», a-t-il confié à Libé