Environ 400 salariés de Continental à Clairoix (Oise), en grève depuis l'annonce le 11 mars de la fermeture de leur usine d'ici un an, ont voté ce mardi en assemblée générale la reprise du travail sous conditions.
«Il faut que la reprise se fasse, mais pas dans n'importe quelle condition», a déclaré devant les salariés Xavier Mathieu, délégué CGT, en pointe dans le mouvement depuis l'annonce de la fermeture d'ici 2010 du site, qui emploie 1.120 personnes.
Cette position a été approuvée par l'ensemble des salariés présents. «On va reprendre le travail, mais la lutte continue, elle sera même plus facile, parce qu'on n'aura plus le souci de ne pas être payé», a-t-il ajouté. Au début du mouvement, les salariés avaient obtenu de la direction la garantie d'être payés, même s'ils ne travaillaient pas, jusqu'à mardi à 6 heures.
Les délégués syndicaux souhaitent désormais rencontrer la direction pour négocier les conditions de la reprise: «pas de pression sur la production», «pas de licenciement jusqu'à la fin de la procédure», a résumé à l'AFP Xavier Mathieu.
«C'est clair qu'il faut reprendre», a ajouté Antonio Da Costa, secrétaire CFTC du CE, et signataire fin 2007 d'un accord sur le retour aux 40 heures de travail hebdomadaires dans l'usine. «Vos familles ont besoin de cet argent», a-t-il poursuivi.
Lundi, sous la pression de sala