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Les primes d’AIG en travers de la gorge de Barack Obama

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Le président américain entend bloquer le versement de dizaines de millions de dollars à des responsables de l'assureur, sauvé de la faillite par un plan gouvernemental.
(REUTERS)
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publié le 17 mars 2009 à 7h54
(mis à jour le 17 mars 2009 à 7h55)

Barack Obama a annoncé qu’il ferait tout pour empêcher le géant de l’assurance AIG, sauvé de la faillite par l’Etat, de verser des dizaines de millions de dollars de primes à des responsables. Dans l’après-midi, le ministre de la Justice de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, déclarait que des citations à comparaître allaient être envoyées aux dirigeants d’AIG pour les contraindre à fournir les contrats de travail des salariés ayant reçu ces primes.

Obama et Cuomo se sont joints à l’indignation générale devant la révélation, ce week-end, qu’AIG allait payer des dizaines de millions de dollars à des dirigeants alors que l’assureur a reçu depuis 2008 environ 170 milliards de dollars de l’Etat pour rester en vie et ne pas provoquer par sa chute une onde de choc se répercutant dans le monde entier.

Et AIG, qui a accusé des pertes vertigineuses en 2008, est tout sauf tiré d’affaire malgré quatre plans de sauvetage gouvernementaux.

Comment les bénéficiaires des primes «justifient-ils un tel scandale auprès des contribuables qui maintiennent la compagnie à flot avec leur argent?», a demandé le président américain. «Je m'en étrangle de colère», a-t-il plaisanté quand il a été pris d'une quinte de toux.

Ce sont les «comportements inconsidérés» et «l'appât du gain» qui ont mis AIG en état de «détresse financière», a-t-il dit. Cela rend encore plus difficilement compréhensible le versement de 165 millions de dollars aux responsables d'AIG Financia