Les Suisses sont «surpris» et «fâchés» de figurer sur une liste de l'OCDE des paradis fiscaux et ont émis une protestation officielle auprès de l'organisation. «Nous étions ces derniers jours assez surpris, pour ne pas dire fâchés, de découvrir le nom de la Suisse sur une liste qu'a concoctée l'OCDE de manière non transparente sur mandat de quelques Etats alors même que la Suisse est un pays membre de l'OCDE», a déclaré mercredi à Paris la chef de la diplomatie suisse, Micheline Calmy-Rey lors d'une conférence de presse.

«La Suisse n'a pas sa place sur la liste des paradis fiscaux», a-t-elle ajouté. «La Suisse n'est pas un paradis fiscal, pas un Etat voyou, pas un Etat non coopératif», a-t-elle insisté après avoir rencontré à Paris son homologue français Bernard Kouchner et le ministre du Budget Eric Woerth.

Le ministre suisse des Finances, Hans-Rudolf Merz, avait révélé en fin de semaine dernière que la Suisse figurait sur une liste préliminaire de pays pas suffisamment coopératifs en matière fiscale, mise au point dans la perspective du sommet du G20 par l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE).

La Suisse, comme un certain nombre d'autres places financières européennes, a annoncé également la semaine dernière un assouplissement dans la mise en oeuvre du secret bancaire, ce qui n'était «pas une décision facile», a observé la ministre. Elle a par ailleurs indiqué qu'elle avait pris acte de la