Le Medef, auquel le gouvernement a demandé d'encadrer la rémunération des patrons qui licencient ou recourent massivement au chômage partiel, n'a «pas les moyens, ni même le désir d'imposer quelque chose» qui relève du domaine contractuel.
«Le Medef a une autorité morale, mais pas plus que ça. Nous n'avons pas les moyens, ni même le désir d'imposer quelque chose qui dépend de la relation contractuelle entre le mandataire social et son entreprise, via les décisions du conseil d'administration», a dit sur Europe 1, Laurence Parisot, la présidente du Mouvement des entreprises de France.
Le gouvernement a demandé mardi au Medef et à l'Association des entreprises de France (Afep) de définir un «dispositif opérationnel» d'encadrement de la rémunération des dirigeants en temps de crise «avant le 31 mars». Il leur a rappelé que Nicolas Sarkozy avait souhaité, le 18 février, que «les dirigeants mandataires sociaux, dont l'entreprise met en œuvre un plan social d'ampleur ou recourt massivement au chômage partiel, renoncent à la part variable de leur rémunération».
Les patrons du secteur bancaire, sous la pression de l'Elysée, de même que le PDG de Renault Carlos Ghosn, ont renoncé à la part variable de leur rémunération pour 2009.
Laurence Parisot, que la demande du gouvernement a laissé «perplexe», a expliqué avoir «cherché à savoir qui était concerné».
Le Medef et l'Afep ont publié en o