Menu
Libération

Chômage : rien ne va plus

Article réservé aux abonnés
330 000 emplois supprimés au premier semestre 2009 : ce sont les dernières prévisions de l'Insee.
(Reuters)
par
publié le 20 mars 2009 à 7h51
(mis à jour le 20 mars 2009 à 7h54)

Le chômage va «nettement» remonter et atteindre 8,8% en métropole – 9,2% avec les départements d'Outre-mer – dès la fin du premier semestre 2009, selon la nouvelle note de conjoncture de l'Insee parue vendredi.

Ces nouvelles prévisions vont au-delà du pronostic déjà alarmant de l’assurance-chômage, car selon l’Insee, les destructions nettes d’emploi atteindraient, rien qu’au 1er semestre, 387.000 dans le secteur marchand. Sauf en cas d’amélioration au second semestre, les scénarios examinés par l’Unedic mercredi seraient donc en dessous de la réalité, puisqu’ils anticipent 354.000 à 436.000 destructions d’emplois salariés sur toute l’année.

La prévision gouvernementale serait aussi dépassée puisque le collectif budgétaire de début mars table sur 350.000 destructions nettes en 2009.

«Le rythme de pertes d'emplois est plus rapide qu'en 1993», année de forte récession, «où les pertes d'emplois avaient atteint 170.000 au 1er semestre», a souligné Eric Dubois, chef du département de la conjoncture à l'Insee. Soit deux fois moins que les prévisions pour 2009.

Certes, des créations sont attendues dans le secteur non-marchand, le gouvernement ayant rouvert les vannes des contrats aidés dans le monde associatif notamment (+47.000), mais cela ne compensera pas l’hémorragie du privé.

Au total, l’économie perdrait donc plus de 330.000 postes sur les six premiers mois de 2009, après une perte de 90.000 en 2008.

Par secteur, l’industrie connaîtrait des pertes encore a