Nicolas Fernandez Gabaldon Analyste au département sport chez Ineum consulting
le sport professionnel a connu une profonde dérégulation suite à l’arrêt Bosman, entraînant surtout la concentration des talents au sein de quelques clubs et remettant ainsi en cause l’incertitude des compétitions. Les concessions accordées depuis par la Commission européenne apparaissent jusqu’ici insuffisantes. La mise en œuvre d’une règle de type 6+5 nécessiterait un consensus politique fort pour faire admettre des quotas au droit européen. Or, ce type de dispositif risque de provoquer la farouche opposition des clubs dominants, mais aussi des petits pays. Et, après tout, la libre circulation des sportifs ne contribue-t-elle pas, à son niveau, à rapprocher les peuples ?
Il faut chercher d’autres moyens de régulation et poursuivre le lobbying pour mieux protéger la formation. Comment faire pour retrouver de la compétitivité à l’échelon européen, tout en préservant l’incertitude des championnats nationaux ? Acceptons de donner davantage de moyens à nos représentants en coupes européennes, mais révisons, dans le même temps, nos formules de compétition et laissons les ligues imposer des critères d’accès aux divisions professionnelles.
Didier Primault Economiste au Centre de droit et d’économie du sport (CDES) de Limoges
Le sport professionnel est une industrie particulière dont la valeur est liée à l’incertitude de la compétition et à la proximité entre les forces des compétiteurs. C’est un domaine o