La rengaine est serinée par nombre de diplômés fraîchement débarqués sur le marché de l'emploi. Un curriculum vitae qui ronronne sur une CVthèque, sa trombine dans l'annuaire des anciens de l'école, un épluchage minutieux des offres publiées par les job boards (portails d'annonces d'emploi) mais un carnet d'adresses désespérément maigrelet. Or sans ces précieux relais, comment sortir du lot ? Et si les réseaux sociaux professionnels sur Internet donnaient un coup de pouce pour collecter des renseignements, prendre contact avec de futurs clients ou fournisseurs, voire taper dans l'œil d'un recruteur ?
Bénéfice à long terme. Ces sites de networking - équivalents d'un Facebook, à vocation strictement professionnelle - séduisent de plus en plus. Outre 6nergies ou Xing, Viadeo, lancé en 2004, affiche 7 millions de membres, dont 2,2 millions en France, et l'américain LinkedIn en revendique 36 millions, dont 9 millions en Europe. Ceux-ci ont donc déjà quelques kilomètres au compteur, rappelle Alain Lefebvre : finie «la phase de découverte. On est dans celle de généralisation». Fondateur de 6nergies et auteur d'un livre sur le sujet (1), il n'y voit pas pour autant la panacée : «Croire que c'est le dernier bon plan pour trouver un job serait dommageable. C'est un outil pour élargir sa recherche, trouver des infos, gérer sa carrière.» Ne pas espérer un retour sur investissement immédiat mais plutôt un bénéfice à long terme.