Fragilisé et visé par des appels à la démission, Tim Geithner joue gros ce lundi avec la présentation de son plan pour soulager les banques de leurs actifs douteux. Le secrétaire américain au Trésor demande en effet l’aide d’un secteur privé resté jusqu’à présent sceptique.
C'est à la bible des milieux d'affaires, le Wall Street Journal, que Geithner a livré sous forme de tribune la primeur de son plan. Le dispositif repose sur un partenariat entre pouvoirs publics et fonds d'investissement. Les grandes lignes avaient été exposées dès le mois dernier, mais les marchés l'avaient accueilli avec une forte baisse en Bourse.
Le cœur du plan repose sur une structure à 500 milliards de dollars, pouvant atteindre à terme 1.000 milliards de dollars, qui sera créée pour racheter les actifs douteux qui engorgent le système financier. Selon Geithner, cette somme représente non pas la totalité mais «une part substantielle des actifs liés à l'immobilier engendrés avant la récession qui étouffent maintenant notre système financier».
Qu'investisseurs privés et contribuables assument des risques
Des fonds d’investissement récupérant des actifs dans le cadre de ce programme obtiendront une aide gouvernementale sous forme de capital, apporté par le Trésor, et sous forme de prêts, apportés à la fois par la Réserve fédérale et par le Fonds de garantie des dépôts bancaires, ce qui, espère l’administration, séduira assez d’investi