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Libération

A l’étranger, la loi revient en grâce

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Face aux scandales, les gouvernements tentent de limiter les salaires des patrons.
publié le 24 mars 2009 à 6h51
(mis à jour le 24 mars 2009 à 6h51)

Si, au Japon, 200 patrons de sociétés cotées en Bourse ont spontanément amputé leur salaire, parfois de 50 %, d’autres pays riches s’apprêtent à encadrer les salaires des dirigeants des grandes firmes.

états-Unis Le «paquet régulation» d’Obama

Barack Obama présentera cette semaine des mesures plus sévères pour limiter les salaires des dirigeants de Wall Street. Celles-ci font partie d'un paquet de nouvelles régulations de la place financière que le président américain entend adopter avant le sommet du G20. L'opprobre suscité par les bonus distribués par l'assureur AIG (Libération d'hier) ne lui laisse guère de choix s'il entend convaincre l'opinion du bien-fondé de son programme. Ces nouvelles règles s'appliqueront à tout le secteur financier et non aux seules firmes renflouées par le gouvernement. En particulier, les salaires et compensations devront être strictement alignés sur les performances réelles de l'entreprise. AIG ou Merrill Lynch, pour ne citer qu'elles, se sont allouées de généreux bonus alors qu'elles affichent des pertes record. En février, Obama a plafonné à 500 000 dollars (367 000 euros) par an le salaire des dirigeants de banques qui ont bénéficié de l'aide fédérale et annulé les parachutes dorés en cas de licenciement pour les dix plus hauts responsables de ces firmes. Des mesures insuffisantes pour juguler les excès. Réagissant à la colère publique, la Chambre des représentants a décidé jeudi de fixer un impôt additionnel de 90 % sur les bonus