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Libération

Heuliez, quand l’Etat refusait son aide

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Auto. Au plus mal, le sous-traitant cherche des fonds.
publié le 24 mars 2009 à 6h52
(mis à jour le 24 mars 2009 à 6h52)

«Le Président prend le dossier Heuliez en mains», annonçait hier sur son blog Jean-Pierre Raffarin, ex-président de la région Poitou-Charentes où est implanté le sous-traitant automobile au bord de la cessation de paiement. Le dossier du groupe, qui emploie un millier de personnes, a en effet gravi tous les échelons politiques. Ségolène Royal (présidente de Poitou-Charentes) manifestait hier à Cerizay avec les salariés et la direction du groupe. Elle doit être reçue mercredi par Christine Lagarde, ministre de l'Economie.

Refus. Sous sauvegarde judiciaire depuis octobre 2007, Heuliez fabrique des Opel Tigra et travaille sur un véhicule électrique. Le sous-traitant a fait appel au Fonds stratégique d'investissement (FSI, le fonds public d'aide aux entreprises) pour un apport au capital de 10 millions d'euros. La somme devait participer d'un plan de 45 millions où contribuaient la région, un pool bancaire et plusieurs fonds d'investissement. «Les privés ne nous aidaient qu'à condition que l'Etat soit de la partie», explique Claude Point, représentant CFDT au comité d'entreprise. Mais mi-mars, Heuliez essuie un refus du FSI : «Le fonds n'intervient qu'à condition que le projet porté par l'entreprise soit rentable, explique un porte-parole. Le FSI n'est pas là pour combler les trésoreries.» Or le business plan d'Heuliez présente trop d'incertitudes. L'avenir de sa voiture électrique n'est pas garanti.

«Mort lente».