La pression populaire et politique a eu raison de cadres d'AIG ayant touché de juteux bonus, alors que leur firme a été renflouée par l'Etat à hauteur de 170 milliards de dollars. Quinze des vingt principaux dirigeants de l'ex-géant de l'assurance ont rendu la totalité de leur compensation pour un montant de 50 millions de dollars, assure le ministre de la Justice de l'Etat de New York, Mario Cuomo. Qui espère récupérer au moins 80 des 218 millions distribués aux employés basés aux Etats-Unis. «Vous avez fait ce dont ce pays à besoin et réclame en ce moment. Nous vivons dans une nouvelle époque de responsabilités individuelles et collectives», a estimé Mario Cuomo, qui ne voit «pas l'intérêt» de publier les noms de ces employés.
Plusieurs cadres d’AIG, dont les noms sont sortis dans la presse, se sont plaints d’avoir été l’objet de menaces et ont dû engager des gardes du corps. Mais Cuomo se réserve le droit de publier l’identité de ceux qui n’ont pas rendu leur prime. Selon lui, certains employés ont refusé de ployer, d’autres ont demandé un délai de réflexion et une poignée n’a pas encore pu être contactée. Cuomo a en revanche précisé qu’il n’a aucun pouvoir pour récupérer les 85 millions de dollars versés au personnel du siège britannique. Deux dirigeants londoniens au moins ont cependant accepté de rendre l’intégralité de leur prime. En remettant leur bonus, une vingtaine d’employés ont aussi donné leur démission.
Le directeur d’AIG, Edward Liddy, avait mis e