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es télécoms ont eux aussi leur crise. De nerfs s'entend. Hier, Orange est sorti de ses gonds. «Cela fait plusieurs semaines qu'on subit des attaques répétées», a lancé Louis-Pierre Wenes, directeur exécutif France d'Orange, monté au front pour tacler Free et SFR, ses deux concurrents. Accusés de «travestir violemment la réalité», «d'agir à coups d'effets de manche, et de formules à l'emporte-pièce». Cerise sur le bazooka, Free, en la personne de son DG, Maxime Lombardini, et de son patron fondateur, Xavier Niel, a même le droit à un procès en diffamation.
Quelle mouche a donc piqué Didier Lombard, le patron de France Télécom ? A-t-il perdu ses nerfs, comme le susurre un concurrent ? De fait, jamais dans le secteur des télécoms, les passes d'armes et les phrases assassines, courantes au sommet, n'avait atteint ce paroxysme. Peut-on parler pour autant «d'entreprise de déstabilisation» contre son PDG, pour un gâteau, comme on le souffle dans son entourage, «trop gros pour un "vieux" pro de 67 ans».
Martingale. Pour un peu, il y aurait le feu à la maison France Télécom. Coup sur coup, deux décisions de justice ont mis à mal son modèle, fondé sur l'exclusivité et le développement des contenus pour remplir ses tuyaux (mobile et Internet). D'abord l'iPhone. Quinze jours avant Noël, le Conseil de la concurrence casse l'exclusivité d'Orange avec Apple. Cinq ans, c'est trop, a tonné l'autorité.
Puis, fin février, c’est la chaîne Orange Foot et ses mat